La lumière du grenier était faible, vacillante, comme si la pièce elle-même hésitait à se dévoiler. L’odeur de poussière mêlée à un parfum floral ancien flottait dans l’air, presque suffocante. Amelia se tenait dos à
moi, figée, devant une vieille commode. Elle portait une longue chemise de nuit blanche, ses cheveux défaits coulaient comme une rivière sombre sur ses épaules.
Elle ne se retourna pas immédiatement.
— Tu n’étais pas censé être réveillé, dit-elle d’une voix calme, presque douce… mais dénuée d’émotion.
— Qu’est-ce que tu fais ici, Amelia ? Qu’est-ce que c’est que cette pièce ?
Elle se tourna lentement. Son visage semblait
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changé. Pas physiquement — non, c’était plus subtil que ça. Comme si quelque chose d’autre l’habitait, quelque chose de plus… ancien.
— Cette maison n’est pas vraiment à moi. Elle ne l’a jamais été. Je suis simplement celle qu’elle tolère.
Ses yeux brillèrent un instant d’une lueur étrange. Je fis un pas en arrière, le cœur battant à tout rompre.
