


La propriétaire ne peut plus rentrer dans son propre domicile et la justice reste silencieuse.
Face à l’absence de solution concrète, Marie-Claude choisit de faire de son corps une arme de protestation. Le vendredi 24 octobre, elle entame une grève de la faim en plein cœur de Nantes. “Cette souffrance était telle qu’une grève de la faim ne pouvait pas être pire”, explique-t-elle, la voix tremblante. Elle dit vouloir réveiller les consciences et alerter les pouvoirs publics sur la lenteur des procédures. “On me donne un avocat, mais il faut attendre un mois pour avoir un conciliateur de justice… Les mois passent et le problème est toujours là”, déplore-t-elle.
La situation est d’autant plus urgente que la trêve hivernale approche. À partir du 1er novembre, aucune expulsion ne pourra être effectuée avant le printemps. Ce délai supplémentaire risque de prolonger encore le cauchemar de la propriétaire, condamnée à vivre loin de chez elle. “Je ne comprends plus rien à la justice”, confie-t-elle avec lassitude. “Ce problème aurait dû être réglé depuis longtemps.”