Elle aurait pu s’effacer dans l’ombre des coulisses d’Hollywood. Trop banale, pas assez glamour, murmurait-on. Mais ces jugements, elle les a pris… pour mieux les déchirer. À la place, elle a brandi deux Oscars, inscrivant son nom à jamais dans l’histoire du cinéma américain.
De « fille de la télé » à révélation inattendue

Dans les années 1960, Sally débute dans la série Gidget, une comédie ensoleillée et légère. Puis vient La Religieuse Volante, où elle interprète une sœur… qui vole littéralement grâce à son voile ! Présenté ainsi, on pourrait croire à une simple fantaisie télévisuelle. Mais derrière ce rôle insolite, Sally fait déjà preuve d’une énergie, d’un humour et d’une finesse qui la distinguent.
À une époque où Hollywood mise avant tout sur l’apparence, elle incarne une authenticité rafraîchissante.
Une ouvrière, un Oscar… et un tournant décisif

Le vrai virage ? Norma Rae, en 1979. Sally y incarne une ouvrière courageuse qui lutte pour les droits syndicaux dans une usine textile. Ce rôle intense et profondément humain lui vaut l’Oscar de la meilleure actrice.
Adieu les rôles légers, bonjour les personnages engagés et poignants. Sally Field prouve qu’elle est bien plus qu’un visage souriant du petit écran. Cinq ans plus tard, elle obtient un second Oscar pour Les Saisons du cœur (Places in the Heart).
Et là, plus de doute : elle s’inscrit dans la durée.
