La mère d’Amalia n’est pas partie seule dans cette aventure. Elle a rejoint le correspondant de TF1 à Moscou, Jérôme Garro, avec le rédacteur en chef du week-end sur TF1, Cyril Auffret, une traductrice et deux caméramans, précise le média français. «J’ai été marquée en tant qu’être humain par le fait qu’il est impossible d’échapper à la propagande», témoigne Anne-Claire Coudray. «En dix jours, tu es sidéré de voir comme la guerre s’impose à toi à chaque minute. Là, avec un buste de Staline réintégré, ici sur l’autoroute avec un panneau de recrutement à la gloire de soldats, à la télévision par des films sur la Seconde Guerre mondiale. Toutes les communes ont installé des allées des héros», décrit la présentatrice.
Ces interviews d’Anne-Claire Coudray qui sont «tombées à l’eau» lors de son voyage en Russie
Les téléspectateurs ne doivent pas s’attendre à une des interviews de dirigeants russes. L’équipe de TF1 est plutôt allée à la rencontre de la population. «Toutes nos demandes d’entretiens avec des proches du pouvoir ou des conseillers du Kremlin sont tombées à l’eau, certaines en pleine nuit, quelques heures avant le rendez-vous prévu», regrette Anne-Claire Coudray dans les colonnes de Ouest-France. Lors du tournage de cette page spéciale, la journaliste de 48 ans a tout fait pour «ne pas mettre en danger les gens avec qui [elle] travaille ni les personnes qu’[elle] interviewe». «Oui, c’est une forme d’autocensure», reconnaît celle qui avait réalisé une page spéciale en Ukraine en 2023. Avant de préciser : «Mais dans le reportage, on remet tout en contexte et on voulait la parole des Russes, leur tendre le micro pour comprendre ce soutien massif à Vladimir Poutine.»
Article écrit en collaboration avec 6Medias




