Barrages d’agriculteurs : des dégâts chiffrés à plusieurs centaines de milliers d’euros

Une facture lourde et des responsabilités contestées

Parfois, ce sont des «centaines de tonnes» de déchets qui sont laissés sur place, pouvant contenir de l’amiante, des hydrocarbures, du béton, du bois, du fumier, des encombrants ou encore des pneus, explique la sous-préfète. Beaucoup de dégradations coûtant «plusieurs centaines de milliers d’euros», selon elle.

Sur place, certains agriculteurs ne reconnaissent pas leur responsabilité directe dans l’évolution de ces barrages et dans ces dégradations. Christophe Gouazé, éleveur bovin et porte-parole de la Confédération paysanne de l’Ariège, reconnaît par exemple les dégradations mais attribue la responsabilité au contexte. «Quand vous poussez les gens à bout, il y a forcément des débordements», explique-t-il, en estimant que la responsabilité de ces dégradations revient «intégralement» à l’État. Selon lui, la mobilisation pourrait bien reprendre, car certaines des revendications communiquées par les agriculteurs restent pour l’heure sans réponse. Du côté des autorités, si le ton est mesuré, et que le préfet de l’Ariège, Hervé Brabant, salue le sens des responsabilités des organisations syndicales, il a aussi affirmé se réserver le droit de déposer plainte en raison de dégradations.

Capital (avec 6medias)