L’adolescence accentua ces dysfonctionnements. Il se mit à boire en cachette, dissimulant des bouteilles dans sa veste. À 15 ans, un geste sinistre révéla une dérive inquiétante : il décapita un chien et fixa son corps à un arbre. Au lycée, ses camarades oscillaient entre l’amusement et l’inquiétude face à ses comportements étranges — il imitait les cris d’animaux, caricaturait des personnes handicapées, surgissait brusquement dans les couloirs. Sous ces pitreries inquiétantes se développaient des pulsions bien plus sombres.
Le 18 juin 1978, fraîchement diplômé du lycée, il prit en stop un jeune homme. Quelques heures plus tard, il commettait son premier meurtre. Pendant treize années, il en assassinerait seize autres, tous des jeunes hommes. Ses méthodes étaient d’une violence extrême : sédation, strangulation, mutilations, nécrophilie, et même tentatives macabres de « lobotomie chimique » en injectant des substances dans le crâne de ses victimes. Un univers d’horreur soigneusement dissimulé derrière une façade de banalité.
