


Lorsque ce cartilage s’amincit, se fissure ou disparaît complètement, les os entrent en contact direct, provoquant douleurs intenses, raideurs articulaires et inflammation chronique. Cette détérioration progressive transforme une articulation fluide en une zone de frottements douloureux, limitant considérablement la mobilité et l’autonomie.
Le processus arthrosique implique plusieurs phénomènes biologiques complexes. La destruction du cartilage s’accompagne d’une modification de la structure osseuse sous-jacente, avec formation d’ostéophytes (excroissances osseuses) et d’une inflammation de la membrane synoviale. Ces changements anatomiques perturbent l’équilibre biomécanique de l’articulation, accélérant sa dégradation.
La composante héréditaire joue un rôle significatif dans le développement de l’arthrose. Certaines familles présentent une susceptibilité génétique particulière, avec des gènes influençant la qualité du cartilage, la structure osseuse et les processus inflammatoires. Cette prédisposition familiale explique pourquoi plusieurs membres d’une même lignée peuvent développer cette pathologie articulaire.
L’excès pondéral constitue un facteur de risque majeur pour l’arthrose de hanche. Chaque kilogramme supplémentaire multiplie la charge exercée sur l’articulation lors de la marche ou des activités quotidiennes. Cette surcharge mécanique chronique accélère l’usure cartilagineuse et favorise l’apparition précoce de symptômes douloureux.
Les études médicales démontrent qu’une perte de poids même modeste (5 à 10% du poids corporel) peut considérablement réduire la progression arthrosique et améliorer la symptomatologie douloureuse.
Certaines professions exposent particulièrement aux troubles musculo-squelettiques. Les métiers impliquant des charges lourdes, des positions accroupies prolongées ou des gestes répétitifs sollicitent excessivement l’articulation coxo-fémorale. Agriculteurs, ouvriers du bâtiment, carreleurs présentent ainsi une incidence plus élevée d’arthrose de hanche.
De même, certaines activités sportives intensives, notamment celles impliquant des impacts répétés ou des changements de direction brusques, peuvent favoriser l’usure prématurée du cartilage articulaire.
Les traumatismes articulaires antérieurs, qu’il s’agisse de fractures, luxations ou entorses sévères, perturbent durablement l’architecture articulaire. Ces lésions peuvent modifier la répartition des contraintes mécaniques et accélérer le processus dégénératif.
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