Karine, 44 ans, opérée il y a une quinzaine d’années.
« J’y pensais depuis l’adolescence mais j’ai attendu d’avoir des économies. Comme c’était ma première opération, je me suis sentie perdue pour trouver le chirurgien. J’en ai consulté un que j’avais vu à la télé, je me suis dit qu’il devait être bon. J’aurais préféré l’hôpital mais il m’a semblé sérieux, et sa clinique réputée. Lors de la première consultation, il m’a posé des questions pour être sûre de mes motivations et voir s’il était pertinent de m’opérer. Il m’a pris en photo, et suggéré, non seulement d’enlever la bosse mais d’affiner aussi mon nez. J’étais d’accord. A part mon mari qui était contre, je l’ai fait sans en parler à mon entourage et je me suis rendue toute seule à la clinique avec ma valise. La nuit précédant l’intervention n’a pas été facile, je me disais que c’était futile, une démarche un peu égoïste. Je ne me sentais vraiment pas bien, j’ai pleuré mais personne n’est venue me voir pour me rassurer. Au réveil, j’étais très déstabilisée, je ne m’attendais pas à ce que ce soit si douloureux, et quelqu’un m’a disputée parce que je n’étais pas encore habillée alors que le chirurgien allait passer. J’ai trouvé un peu rude de me retrouver dans la rue avec ma valise ! J’avais un énorme pansement et les suites ont été longues alors que je n’étais pas prévenue. J’avais pris 15 jours mais j’ai dû prolonger d’une semaine, car je ne pouvais pas sortir avec ces bleus sur tout le visage. je n’étais pas préparée à ça. Une infirmière m‘a retiré les pansements une semaine plus tard puis j’ai dû attendre une heure que le chirurgien passe pour avoir le droit de me regarder. J’étais contente, mon mari aussi et mon entourage ne s’est aperçu de rien. Ça a été un changement énorme, j’ai vraiment repris confiance en moi. Avant, je ne voulais jamais me mettre de profil alors que ce n’était pas catastrophique ! Je suis toujours contente mais ce n’est pas une opération anodine ».
