Le poids des principales forces eurosceptiques à travers l’UE

Le parti eurosceptique d’extrême-droite EKRE, qui a fait une percée aux législatives du 3 mars alors qu’il ne dispose d’aucun eurodéputé, siège depuis le 24 avril dans le gouvernement dirigé par le centriste Juri Ratas.

– Portugal

Le bloc de gauche, qui envisage la sortie de l’euro mais pas de l’UE, et le Parti communiste, pour la sortie de l’euro et éventuellement de l’UE, soutiennent le gouvernement socialiste, sans y participer. Ces deux formations comptent quatre eurodéputés portugais sur 21.

– Finlande

Le parti des Vrais Finlandais (2 eurodéputés sur 13), pour la sortie de l’euro mais qui avait mis en sourdine son programme anti-européen lorsqu’il participait au gouvernement entre 2015 et 2017, a remporté un grand succès lors des législatives du 14 avril.

Avec un discours anti-immigration et climato-sceptique, il est arrivé en deuxième position derrière les sociaux-démocrates.

– France

Le Front national (une quinzaine d’eurodéputés sur 74) s’est rebaptisé Rassemblement national, atténuant le discours anti-européen de la campagne présidentielle de 2017, tout en maintenant son discours anti-migrants. Il est concurrencé par d’autres mouvements comme Debout la France ou les Patriotes (deux eurodéputés chacun).

A gauche, la France insoumise (trois eurodéputés) prône de ne pas respecter, en matière budgétaire, les traités européens, sans sortir formellement de l’UE.

– Allemagne

Formation anti-euro et anti-migrants créée en 2013, l’Alternative pour l’Allemagne (AFD) a obtenu 12,6% des suffrages aux législatives de 2017, bouleversant le jeu politique.

En raison de défections, l’AfD, qui avait obtenu en 2014 sept eurodéputés (sur 96), n’en dispose plus que d’un.

– Suède

Les Démocrates de Suède (2 eurodéputés sur 20), qui envisagent une sortie de l’UE, se posent en arbitre entre les deux grands blocs dominants, de gauche et de droite.

– Pays-Bas

Le Parti pour la liberté anti-islam de Geert Wilders (PVV – 4 eurodéputés sur 26) est devenu en 2017 la deuxième force du Parlement néerlandais. Il est concurrencé par le Forum pour la démocratie (pas d’eurodéputé mais percée au Sénat en mars).