3. Interdire le voile est synonyme d’islamophobie
Interdire le voile, c’est le reconnaître comme signe religieux. Ce serait donc “contraire à la loi de 1905. Interdire aux femmes voilées d’accompagner les sorties scolaires de leurs enfants relève ni plus ni moins de l’islamophobie”, critiquait Marlène Schiappa, dans une tribune du HuffPost, en réponse à Manuel Valls en 2014, Premier ministre de l’époque. En interdisant le hijab, on stigmatiserait une partie de la population. “La République, au nom de la laïcité, n’a pas à exclure”, soutenait aussi Emmanuel Macron à la même époque, alors ministre de l’Économie. “Par un laïcisme qui va plus loin que la laïcité, vous recréez du communautarisme“, tranchait-il. “Comment je pourrai m’émanciper sans pouvoir aller à l’école, à l’université ou au travail”, s’indigne de son côté Attika Trabelsi, fondatrice de Lallab, association de défense des femmes musulmanes. Car en effet, du fait de leur voile, on leur refuserait s l’accès à de nombreux lieux.
1. Il nuit à l’égalité femme/homme
Pour Emmanuel Macron, le voile est un marqueur intolérable de séparation entre les femmes et les hommes. “Nous sommes attachés, c’est très républicain, c’est même révolutionnaire, à cette égalité entre l’homme et la femme”, dit-il dans son interview de dimanche. Le voile marque pour lui une “distance”, une “séparation” entre les deux sexes. Il s’inquiète par ailleurs : “Je veux être sûr qu’une femme voilée l’est par choix”, a-t-il assuré. “Le voile n’est pas sacré, il est patriarcal”, estime Nadia Benmissi du collectif Femmes sans voile, dans L’Obs. Elle refuse “d’endosser cet uniforme mortifère”. Le collectif s’inquiète des femmes qui demandent la tolérance envers le voile, après avoir vu une fillette de 8 ans en porter un : “Elle a vraiment le choix, à cet âge ?”. Elles s’indignent : en France, “quand une femme dit qu’elle est libre de se voiler, tout le monde applaudit. Ce qui est à la fois sexiste et raciste”.
