L’ambiance dans la pièce était sombre, tout comme le temps dehors. On entendait la pluie tomber. Quelques gouttes frappaient la vitre, comme si elles voulaient s’inviter. Je ne sais pas pourquoi, mais dans ces moments pluvieux, vous avez beau allumer toutes les lumières, il n’y en a jamais assez. C’est comme si ces gros nuages sombres l’aspiraient. Je me levais. Je cherchais à éclairer la pièce. Mon vieil ami médecin remarquait que j’étais mal à l’aise. Il faut dire que ce qu’il m’avouait ne me rassurait pas. Il ne croyait plus depuis longtemps en la médecine. Ce que les hommes en avaient fait était misérable.
Il avait été autrefois un bon chef de service dans un hôpital. Frappé dans son enfance par une péritonite qui lui laissa de grosses séquelles digestives, il était compatissant et humain, aimé des patients et de son personnel. Il m’expliqua que s’il venait à être malade, il ne laisserait jamais son corps aux mains de la médecine. Les gens ne devaient pas donner leur responsabilité à des criminels. Il n’avait aucune envie de se faire torturer, puis tuer, sous couvert de la « thérapeutique ». Il savait ce qu’il avait à faire si jamais il était atteint d’un cancer : il se prescrirait de fortes doses de chlorure de magnésium qu’il s’injecterait dans le sang en intraveineuse. « Cela peut guérir n’importe quel cancer et bien d’autres maladies » affirmait-il, mais la mafia médicale désinformait frénétiquement ce genre de traitement bon marché. En m’expliquant cela, je suspectais qu’on lui avait diagnostiqué une tumeur et qu’il me le cachait. Mais ce ne fût pas le cas. Il mourut bien plus tard d’un infarctus, ce qui ne lui laissa guère le temps de s’administrer sa substance miracle.
Il y a des choses que je ne comprenais pas : si les médecins prescrivaient du magnésium aux patients, alors pourquoi n’observait-on pas de changements spectaculaires ? Et si les industries pharmaceutiques discréditaient le magnésium, alors pourquoi en trouvait-on dans la pharmacopée ? D’où tenait mon ami les secrets de ce remède miraculeux ? Je fis quelques essais plus tard, mais ils ne furent pas probants. Je mis donc cette information de côté, jusqu’à ce que des patients me fassent part de leur doute quant à la prise de Sulfate de Magnésium telle que je la recommandais dans mon article sur le sujet. Je repris le dossier et j’ai fait quelques découvertes intéressantes, confirmant, une fois de plus, le fait que les carences micronutritionnelles sont bien à l’origine de la majeure partie de nos maladies contemporaines et qu’il est possible de les éradiquer. Dans cette saga vers la santé, le magnésium tenait une place royale.
Tout est fait pour que ça ne marche pas
Devant l’inefficacité apparente des cures en magnésium les plus courantes que l’on trouve en pharmacie, et comme le prônaient certaines de mes lectures (Michel Dogna1 ou le Chlorure de Magnésium : un remède miracle Méconnu2 par exemple), je restais sur le chlorure ou le sulfate de magnésium, pensant qu’il s’agissait d’une des formes les plus simples et quelque part, plus saines. Mais en réalité, il existe bien plus de formes, car le magnésium est un atome (il fait partie des métaux) chargé positivement qui s’associe avec des composés qui, eux, sont chargés inversement, c’est-à-dire négativement. Un peu comme des aimants qui s’attirent par leurs pôles. En s’associant ainsi, la nouvelle substance devient, en chimie, un « sel ». Cette autre substance peut être du sulfate, du chlorure ou bien d’autres composés : acide citrique (citrate de magnésium), acide gluconique (gluconate de magnésium), acide lactique (lactate de magnésium), acide stéarique (stéarate de magnésium), etc. Il existe donc de nombreuses formes de sel de magnésium.
Si l’organisme prend l’atome de magnésium, il laisse en revanche son support. C’est pour cette raison que le sulfate de magnésium provoque une diarrhée nauséabonde : le souffre sent l’œuf pourri. Pour la même raison, le chlore serait à éviter : il est néfaste pour la santé, alors que parallèlement, un minéral miracle (l’ion bioxyde de Chlore) est vendu sous l’appellation MMS. Et en effet, certaines personnes m’ont fait part de retours très positifs pour ce produit à prendre avec précaution toutefois (renseignez-vous avant de faire n’importe quoi !).
Chaque sel de magnésium agit quelque peu différemment. Je constatais par exemple que le chlorure de magnésium était intéressant en cas d’infection. Il agissait bien plus vite que ses cousins. Mais son goût fortement amer était quelque peu révulsif. Je le réserve donc pour les urgences, pour enrayer les signes naissant d’un rhume, par exemple (1 cuillère-à-café 3 fois par jour pendant 2 ou 3 jours, dans un jus de fruit). Le sulfate de magnésium, à cause de son effet diarrhéique, était intéressant pour purger en même temps les boyaux. Plus l’organisme prenait de magnésium, plus on avait la « chiasse ». Un bon moyen pour savoir où on en était ! Mais ces mini-cures de cheval ne doivent pas se prolonger dans le temps. D’ailleurs, il est conseillé de ne faire que des cures de magnésium et celles-ci ne doivent excéder vingt jours. Et en effet, au-delà d’une quinzaine de jours, le magnésium ne semble plus faire effet. Or, hormis certains besoins spécifiques et occasionnels, pour être thérapeutique, la prise devrait se faire sur au moins trois mois. Pourquoi ces effets éphémères et comment était-il possible d’allonger cette limite ?
