Lors d’un deuil, il est fréquent de vouloir s’accrocher à ce qui reste : des vêtements encore imprégnés d’une odeur familière, des photos, des objets du quotidien. On les garde « au cas où », pensant qu’ils nous aideront à tenir. En réalité, ces objets peuvent figer le lien avec le passé et freiner la cicatrisation émotionnelle.
D’un point de vue psychologique, conserver coûte que coûte les affaires d’un proche peut bloquer le processus naturel du deuil. Cela crée une sorte de « bulle temporelle », où l’on retarde inconsciemment l’acceptation de la perte. Pourtant, même si ce chemin prend du temps, il est nécessaire pour retrouver une paix intérieure.
Faire de la place pour accueillir l’après
Et si faire le vide autour de soi permettait aussi de faire de la place en soi ? Trier, donner ou ranger les affaires d’un proche défunt, ce n’est ni « l’oublier » ni manquer de respect. C’est un geste symbolique fort, une manière de dire : « Tu restes dans mon cœur, mais je choisis d’avancer. »
Une méthode douce consiste à commencer par les objets les moins chargés émotionnellement. Puis, avec le temps, vous pouvez choisir de conserver un ou deux souvenirs importants – une photo, un bijou, une lettre – et vous séparer du reste. Offrir ces objets à une association ou à une personne dans le besoin peut également donner un nouveau sens à ce détachement.
Le poids émotionnel caché dans chaque tiroir
