Il y a des stars qui brillent jusqu’au bout, des carrières qui traversent les décennies… et des légendes qui, un jour, décident de s’éclipser sans bruit. Cet immense acteur américain couronné à deux reprises aux Oscars, fait partie de ces figures rares qui ont préféré la paix à la lumière. À 95 ans, il s’est éteint dans la plus grande discrétion, aux côtés de son épouse Betsy Arakawa, dans leur maison paisible de Santa Fe. Retour sur un destin hors normes, entre ténacité, gloire et retrait assumé.
De l’enfance cabossée à la consécration hollywoodienne

Né en 1930, Gene Hackman ne semblait pas destiné à devenir une icône du grand écran. Son père quitte le foyer alors qu’il est encore enfant. Il abandonne l’école très jeune, enchaîne les petits boulots, rêve de cinéma sans y croire vraiment. Mais contre toute attente, c’est à New York, après son inscription dans une école d’art dramatique, que tout démarre. Sa voix grave, son intensité rare à l’écran et son jeu brut séduisent très vite.
Les rôles s’enchaînent, et en 1971, il reçoit l’Oscar du meilleur acteur pour French Connection. Plus tard, Impitoyable de Clint Eastwood lui vaut une deuxième statuette. En près de soixante ans de carrière, Hackman s’impose comme une figure majeure du 7ᵉ art, capable d’incarner aussi bien des héros complexes que des antagonistes fascinants. Mais derrière la célébrité, un autre choix de vie se dessine.
