Une mère de famille jugée dans les Landes pour avoir empoisonné ses deux filles, dont l’une est décédée

Les résultats d’analyses toxicologiques montrent alors la présence de médicaments dans son organisme : du Propranolol, un bêta-bloquant qui, administré à forte dose, peut s’avérer mortel, comme ce fut le cas pour la jeune fille. Les enquêteurs penchent d’abord pour la piste du suicide, avant de se rétracter après avoir collecté de nombreux témoignages contre la mère de famille, décrite comme “mythomane”, “menteuse”, “théâtrale”, “manipulatrice”“Elle pouvait se présenter comme ancien casque bleu à Sarajevo, professeure à la Sorbonne ou encore veuve d’un mari tué par les Farcs. Au mois d’août 2019, elle confie à une connaissance que sa fille est atteinte d’un cancer et qu’elle prépare son enterrement, relate BFMTV le 22 novembre 2025.

L’accusée souffre-t-elle du syndrome de Münchhausen par procuration ?

Alors que les expertises psychiatriques ont exclu toute anomalie mentale ou psychique chez Maylis D., les experts évoquent néanmoins une possible surprotection maternelle, une surmédicalisation, voire une emprise sur ses deux filles, mais aussi un possible syndrome de Münchhausen par procuration, un trouble rare qui se caractérise par la simulation ou la provocation d’une maladie. Pour la juge d’instruction, l’accusée a bien exercé une “soumission chimique” sur sa fille aînée, ainsi que sur sa fille cadette qui est décédée. La mère de famille est également soupçonnée d’avoir tenté d’organiser l’exécution de Yannick R., son ex-compagnon et père de ses enfants, depuis sa cellule. Depuis le début de cette affaire, Maylis D. nie les faits qui lui sont reprochés.