« Hier soir. Elle s’est assise au bord de mon lit, m’a pris la main et m’a dit de te le dire. »
Puis tout s’est enchaîné très vite.
Ils ont rouvert le cercueil. Ils ont rappelé le médecin légiste. Ils ont examiné le corps avec soin.
En moins de 48 heures, l’horrible vérité a éclaté :
La femme dans le cercueil n’était pas Mariana.
Le collier : un modèle courant porté par des centaines de personnes.
Les vêtements : empruntés à une collègue la semaine précédente.
Les empreintes digitales : effacées par l’eau, mais elles ne correspondaient pas.
Les tests ADN l’ont confirmé : aucune correspondance.
La femme qu’ils avaient enterrée au nom de Mariana était une inconnue.
Lorsque l’affaire a été révélée, la police a lancé une enquête.
Le cinquième jour, ils l’ont retrouvée : Mariana. Vivante. Faible. Tremblante. Mais elle respirait.
Elle était piégée dans une cabane abandonnée, à un kilomètre en aval de l’endroit où l’on avait retrouvé le faux corps. Désorientée, blessée, abandonnée… mais vivante.
Une méprise, disaient-ils.
Ou peut-être quelque chose de plus sombre.
Mariana se souvenait à peine de quoi que ce soit : des bribes d’obéissance, de bousculades, puis le noir complet, jusqu’à son réveil, transie de froid, ligotée, seule.
Elle se souvenait d’avoir prié… et rêvé de son fils qui pleurait près du cercueil… son propre cercueil.
« Comment le saviez-vous ?» demandèrent les journalistes à Jim, entouré de caméras et d’éloges.
Le garçon haussa les épaules, serrant son jouet contre lui :
« Maman me l’a dit, répondit-il simplement. Elle m’a dit que je devais être courageux et les arrêter.»
ÉPILOGUE
La mystérieuse femme dans le cercueil n’a jamais été identifiée.
Certains disent que c’était une coïncidence.
D’autres pensent que Jim avait un sixième sens.
D’autres encore croient aux miracles.
Mais une chose est claire :
Quand on tente d’enterrer une mère…
La voix d’un fils peut les arrêter.
Et personne – pas même la mort – ne peut briser ce lien.
« Maman a dit que ce n’était pas elle. Maman avait raison. »
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