J’ai recueilli un vieil homme que j’ai trouvé en peignoir dans une station-service — ses enfants ont été bouleversés par son testament

Il y a des journées qui s’empilent, grises, fatigantes, comme une pile de linge qu’on repousse sans cesse. Et puis il y a celles qui vous attrapent par le col et vous changent sans demander la permission. Ce matin-là, je pensais seulement à un café brûlant et à mon lit. Seize heures de service, des interventions routières, des tensions, de la paperasse… la routine. Jusqu’à ce que je le voie, par la vitre d’une station-service : un vieil homme en peignoir, grelottant, invisible aux yeux du monde.

Quand tout le monde détourne le regard, un détail vous arrête

Il avait des pantoufles, un peignoir bleu délavé, et cette façon de serrer le tissu contre lui comme si ça pouvait remplacer un manteau… ou une présence. Les gens passaient devant, pressés, gênés, parfois même moqueurs. Un commentaire, une grimace, puis hop : on reprend sa vie.