Accord franco-algérien : quand Marine Le Pen mène la droite par le bout du nez

Et pourtant, il s’agit bien d’un moment historique dans la déjà longue et tumultueuse histoire de la Ve République. Qu’on en juge… Pour la première fois depuis 1958, pour la première fois depuis le retour au pouvoir du général de Gaulle, pour la première fois depuis l’avènement de cette constitution que personne, en dehors des Insoumis, n’ose plus remettre en cause, un texte dont l’extrême-droite est à l’initiative, a été voté.

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Névrose de l’Algérie française

D’abord une remarque : cette résolution porte sur l’Algérie, le rapport de la France à l’Algérie. Or la névrose de l’Algérie française persiste à l’extrême-droite, son deuil n’a jamais été accompli. Peut-on passer aussi aisément sur le fait que de nombreux ancêtres (politiques) de Marine Le Pen et de Jordan Bardella, fondateurs du Front National, étaient issus des rangs de l’OAS terroriste, qu’ils étaient de ceux qui approuvaient les tentatives d’assassinats perpétrées contre de Gaulle ? Faut-il accepter qu’à de rares exceptions près -Xavier Bertrand ou Jean-François Copé- les soi-disant héritiers de de Gaulle, dont ils prononcent le nom et se revendiquent cent fois par jour, s’inscrivent dans les pas d’une fille Le Pen à propos des relations entre l’Algérie et la France ?

Laurent Wauquiez ne trahit-il pas l’essence et l’esprit du gaullisme tant il laisse sans la moindre gêne la main à l’extrême-droite : « quand le RN porte des projets ou des convictions que nous partageons, il n’y a aucune raison d’être dans des postures politiciennes  ». Éventuellement des « raisons  » historiques et morales. Mais Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau et leurs mini troupes LR n’y semblent plus guère attachés.

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