Un drapeau pour afficher la neutralité
Dans les années 2000, le drapeau pansexuel est créé et cherche à se différencier du drapeau bisexuel. Ce dernier est composé de la couleur magenta (qui représente l’attirance pour le côté féminin), de bleu (pour l’attirance pour le côté masculin), et au centre on trouve du violet, qui représente le mélange des deux genres, homme et femme.
Le drapeau pansexuel quant à lui, garde la symbolique binaire avec le violet et le bleu, mais au centre ce n’est plus le violet qui représente le mélange des genres, mais du jaune, qui va représenter au contraire la libération du genre, une sorte de neutralité.
“Ce drapeau, ce mouvement militant, c’est l’émergence d’une autre diversité humaine, qui est aujourd’hui mise en lumière.”, explique Valérie Baud.
Elle explique que la jeunesse s’identifie davantage à la pansexualité, selon elle, “il y a une volonté de révolution du genre.”
“Ce que la personne a entre les jambes ? C’est la surprise !”
Valérie, 46 ans, Co-présidente de l’Association BiCause
“J’ai toujours senti que j’avais un regard similaire que ce soit sur une femme ou sur un homme. Les deux m’ont toujours interpelés. Je me disais que j’étais quand même un peu bizarre, un peu différente… Est-ce que j’étais lesbienne ? Mais les garçons m’attiraient aussi, et c’était quand même plus simple d’avoir un petit copain au collège, qu’une petite copine ! A 25 ans, j’ai compris que je n’étais pas toute seule finalement, et que j’étais tout simplement bisexuelle.
Mais aujourd’hui, j’ai encore évolué, je vis désormais librement ma façon d’aimer. Je suis plutôt pansexuelle que bisexuelle. Je pourrais aimer un corps qui s’invente, sans parler forcement d’opération.
Quand je tombe amoureuse, je craque pour une personne. La forme de son sexe est complètement secondaire. Ce que la personne a entre les jambes ? C’est la surprise ! Je m’en fous en réalité. Pour moi, la pansexualité est un élargissement du spectre, il n’y a pas de jugement. Quand je suis célibataire, si je dis à mes amis que j’ai rencontré quelqu’un, je ne précise pas le genre de la personne, c’est accessoire, pour eux comme pour moi. La porte est ouverte à la personne qui va susciter l’étincelle.”
