Pour déterminer la cause, et donc les mesures à prendre, c’est la première question à se poser. En général, vous savez si vous vous levez pour uriner beaucoup (la polyurie) ou très peu (la pollakiurie).
Si vous voulez affiner les choses, faites un calendrier mictionnel. « Pendant 24 heures, de 8 heures du matin à 8 heures le lendemain matin, urinez dans un verre gradué et mesurez à chaque fois la quantité » conseille le Pr Desgrandchamps. Vous pouvez aussi utiliser l’appli Mictionary, gratuite.
Petits volumes : une vessie hyperactive ?
« Si vous urinez peu la nuit (moins d’un tiers du total sur 24 heures), c’est sans doute dû à une vessie hyperactive ou hypersensible », indique le spécialiste. Normalement, la vessie envoie au cerveau un signal indiquant qu’il est temps d’aller uriner quand elle est pleine. Mais lorsqu’elle est hyperactive, elle envoie ce signal au cerveau même si elle est partiellement vide.
Les bons réflexes : d’abord, prenez le temps, systématiquement, de vider complètement votre vessie à chaque fois que vous allez aux toilettes. Puis, imposez-vous un délai entre deux passages aux toilettes et élargissez-le progressivement, de jour comme de nuit, pour rééduquer votre vessie, jusqu’à arriver à 3-4 heures entre chaque passage. Si vous avez envie avant, tentez de laisser passer ce besoin : pensez à autre chose (comptez à l’envers à partir de 100, faites vos comptes…), prenez 5 respirations profondes. Si ça ne suffit pas, allez aux toilettes, mais d’un pas calme.
Travaillez aussi votre périnée pour tonifier vos muscles pelviens. Enfin, surveillez votre alimentation (évitez café, thé, alcool et sodas, et consommez davantage de fibres).
Gros volumes : plusieurs causes possibles
Si vous urinez beaucoup la nuit (plus d’un tiers du total sur 24 heures), il peut y avoir plusieurs explications. « Si les volumes sont importants tout au long de la journée, jusqu’à atteindre 2 litres et plus en tout, c’est peut-être que vous buvez trop, tout simplement », prévient le Pr Desgrandchamps.
